Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

RITZERFELD, A. (ou Leopold ?)

Mort le 29 novembre 1893 — Paris 18 — Levallois-Perret (Hauts-de-Seine)
Article mis en ligne le 6 mai 2009
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

Ritzerfeld était au début des années 1880 le principal animateur avec Clément Duval du groupe La Panthère des Batignoles. Au printemps 1885 Gustave Leboucher, condamné à 3 mois de prison, avait demandé qu’il puisse le visiter à la prison de Mazas. Il demeurait alors 32 rue Guillaume Tell.

En 1888 il était avec F. Hoffman l’un des animateurs du groupe La Révolte de Levallois-Perret. A cette époque il était également signalé dans les réunions du Cercle anarchiste international de la salle Horel.

En 1891 il fut de septembre à novembre 1891 (n°21 à 29) l’administrateur gérant de L’En Dehors (Paris, 1891-1893) fondé par Zo d’Axa. Il participa également à la rédaction du journal de Jean Grave La Révolte (Paris, 1887-1894) dont, lors d’un emprisonnement de Grave, il fut le gérant d’août à septembre 1892 et que ce dernier évoquait en ces termes :

« …Au journal, Ritzerfeld et Paul Reclus s’occupaient du reste. Ritzerfeld était un garçon intelligent, mais qui n’avait pas su se plier à aucun travail régulier. Il vivait aux crochets de sa mère, déjà âgée qui, elle-même, vivait d’une maigre pension que lui faisaient des parents, riches marchands de vin à Bordeaux… Lui, venait, depuis quelques temps déjà, au journal deux ou trois fois par semaine, m’aidant à la besogne sans rechigner, faisant les courses, la correspondance ou allant à la Bibliothèque nationale — je lui avais obtenu une carte — pour y copier tous les passages d’auteurs que l’in me signalait pour le Supplément [littéraire de la Révolte]. Il était un exemple de notre mauvaise organisation sociale qui ne sait pas fournir de place aux aptitudes. Ritz était un paresseux. Et, pourtant, il restait toute la journée au bureau, copiant des adresses, ou tout autre travail assomant, sans aucune rémunération. Il mourut de bonne heure. En lui je perdis un bon camarade et un bon collaborateur ».

Il y a sans doute identité avec Léopold Rirzenfeld dont La Révolte et La Revue anarchiste annonçaient le décès de phtisie dans la nuit du 29 novembre 1893. Dans les derniers mois de sa vie il se consacrait à la propagande par La Brochure à distribuer.


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