Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

SANTAFLORENTINA LOPEZ DE OÑATE, Jacinto « SANTICA »

Né le 14 octobre 1900 à Tudelilla (Rioja) — mort le 5 novembre 1991 — Ouvrier du bâtiment — MLE — CNT — Saragosse (Aragon) — Toulouse (Haute-Garonne)
Article mis en ligne le 15 août 2009
dernière modification le 18 octobre 2024

par R.D.

Jacinto Santaflorentina Lopez de Oñate, connu dans les milieurs libertaires sous le nom de Santica, avait commencé à militer dans les années 1920 où il fut le secrétaire du syndicat des ouvriers sucriers (1923). Lors de la proclamation de la République, il fut avec Joaquin Ascaso et Felipe Orquin Aspas l’un de ceux qui réorganisa le syndicat de la construction de Saragosse où il se montra particulièrement actif lors de la grève du bâtiment de 1932 et dont il fut le président à partir de septembre 1932. Lors du mouvement insurrectionnel de décembre 1933, il fut chargé au comité régional de la coordination du Bas Aragon. Arrêté à Alcaniz il fut torturé comme beaucoup d’autres compagnons. En 1934 il joua un rôle important lors de la grève générale de 34 jours.

Pendant la guerre civile, il fut milicien dans la Colonne d’Antonio Ortiz, dont après la militarisation il devint l’ordonnance dans la 25e puis la 24e Division. Le 13 juillet 1938, suite à des menaces de liquidation par les communistes, il passait en France par le col de Bouet près d’Andorre avec notamment Antonio Ortiz, Joaquin Ascaso (voir ce nom), Martin Terrer Andrés, Valeriano Gordo Pulido, Emilio Manez Zaragoza, Alfonso Dominguez Navasal et Ramon Negre Bas. Tous furent interrogés par le 2e Bureau à Foix puis à Bayonne et assignés à résidence dans divers lieux tandis que le gouvernement républicain espagnol demandait leur extradition. Jacinto Santaflorentina avait été assigné à résidence à Montauban (Tarn-et-Garonne).

En mai ou juin 1939, il participait avec Antonio Ortiz et Joaquin Ascaso à plusieurs réunions avec Francisco Ponzan Vidal tenues à Paris dans un bar appartenant à des juifs séfarades. A l’automne 1939 il fut interné au camp du Vernet avec de nombreux militants espagnols dont Antonio Ortiz, Ricardo Sanz, Valerio Mas Casas, Francisco Isgleas, Victorio castan et Miguel Garcia Vivancos. En juin 1942, avec une cinquantaine d’autres militants de la CNT — dont Antonio Ortiz, Ricardo Sanz, Pedro Herrera, Germinal de Souza, Alberto Olivares, Francisco Alemany, Felix Gurucharri et Juan Teruel Miera, il dut embarqué à Port-Vendres sur le bateau Djebell Aures à destination de l’Algérie et du camp de concentration de Djelfa.

Après la seconde guerre mondiale il militait à la FL-CNT de Toulouse. A la mort de Franco il rentrait à Saragosse et était membre du syndicat CNT des retraités. Jacinto Santaflorentina est mort à Saragosse le 5 novembre 1991.


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