Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

AUGIER, Jean, Joseph “RAYMONVAL”

Né à Marseille le 16 août 1888 — Employé de bureau — CGT — Marseille (Bouches-du-Rhône)
Article mis en ligne le 8 décembre 2006
dernière modification le 8 août 2024

par R.D.

C’est sa mère, Élisa Augier, secrétaire du syndicat du Vêtement de Marseille et gérante du bureau de placement gratuit pour les femmes à la Bourse du travail, qui avait introduit Jean Augier dans les milieux libertaires. Lui-même exerça les professions de taillandier, de saute-ruisseau, d’employé (1919). Il fréquenta les intellectuels libertaires, notamment Jean Marestan, en 1903, à la Bourse du Travail de Marseille, participa à la fondation d’un groupe théâtral de propagande qui dura jusqu’en 1914. Il lutta contre la loi des trois ans et participa à la campagne pour l’affaire Rousset-Aernoult menée par le Comité de défense sociale (CDS) dont il était membre et dont les responsables à Marseille étaient Alexis Durand et Auguste Girard.

Augier était en effet membre du groupe de la Jeunesse syndicaliste révolutionnaire et du groupe d’Etudes sociales en 1913. Mais son activité essentielle se déroula dans le cadre du Théâtre social dont il fut « Le principal artiste […] un enragé du théâtre […] le Montéhus marseillais » selon les termes extraits des rapports de l’époque. Il joua notamment A Biribi, Le départ du conscrit, Le rêve de Rousset, Mon pichoun (en provençal) et Aux victimes du Maroc, ce qui lui valut d’être verbalisé le 11 mars 1914.
Il joua également dans la plupart des pièces représentées, aux cotés de Caroline Amblard, l’animatrice principale du Théâtre social et secrétaire du syndicat des ouvrières de l’imprimerie. Il quitta même un moment son travail d’employé de bureau pour se consacrer entièrement à ses activités militantes et théâtrales.
En 1912 Jean Augier Raymonval logeait 20 rue Pierre Dupré avec sa femme Marie Fabre.

Mobilisé au 158e régiment d’infanterie de Lyon lors de la première guerre mondiale, il fut ensuite réformé.

Élu secrétaire général du syndicat des employés de commerce et secrétaire adjoint de l’UD-CGT dans les Bouches-du-Rhône, il fit partie avec Matton, Coron et d’autres militants du courant minoritaire en 1918-1919 et se prononça pour la IIIe Internationale au cours d’un meeting à Marseille, le 25 mai 1919. Il avait créé, par ailleurs, le syndicat des employés des Compagnies de navigation et fut secrétaire à Marseille des Amis de la Vague.


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