Mariano Sorinas était parti à l’âge de 17 ans à Barcelone où il avait commencé à travailler comme maçon et avait adhéré à la CNT. Dès le coup d’État franquiste, il s’était intégré aux milices en Aragon, participant aux combats pour reprendre les villages autour de Huesca et Saragosse, puis avait participé à Bincaced à la collectivité qui venait de se former et où il eut un poste de responsabilité.
Exilé lors de la Retirada, il fut interné au camp du vernet d’Ariège puis à Septfonds (Tarn-et-Garonne). Pendant l’occupation il travailllait dans diverses régions de France comme bûcheron et dans le bâtiment. En 1944 il s’évada d’un camp à Mont-de-Marsan avec le compagnon Angel Carballeira Rego. Puis à la Libération il s’installait à Aurillac (Cantal) et travaillait comme maçon jusqu’à sa retraite où, avec sa compagne, il partait s’installer d’abord à Perpignan puis à Montpellier. Il fut toujours membre de la CNT et de la SIA jusqu’à son décès survenu à Montpellier le 4 juillet 1997.