C’est encore enfant que Giuseppe Tosca avait émigré avec ses parents en Suisse. Impliqué dans le procès de l’affaire dite “des bombes de Zürich” (voir Bertoni), il fut maltraité et torturé pendant plusieurs mois, ai point de devenir fou et à sa libération d’être interné dans un asile de Lugano où il avait été accceuilli par un compagnon. Il l fut expulsé de Suisse le 2 décembre 1918 et retourna en Italie où il avait été déclaré comme « déserteur » mais ne fut pas condamné à la suite d’une erreur de procédure. Secrétaire de la Ligue des maçons de Bordonovo, il collaborait à la presse anarchiste, souscrivait financièrement à la revue Pensiero e Volontà et était considéré par la police comme jouissant d’une « grande influence sur ses compagnons ».
En mars 1923 il partait pour la France et se fixait à Savigny-sur-Orge où il résidait 129 rue de la Belle des Belles avec sa compagne Bianca, la nièce du compagnon Felice Vezzani. Il participait alors à la souscription en faveur du Libertaire quotidien. Directeur de la coopérative du bâriment montée à Sartrouville par les exilés italiens, il était membre de la Ligue italienne des droits de l’homme (LIDU) et était abonné à plusieurs journaux dont Giustizia e Liberta et L’Avanti.
Les 11 et 12 novembre 1933 il participait à la fondation à Puteaux de la Fédération anarchiste des réfugiés italiens et fut nommé membre du conseil d’administration de son organe Lotte Sociali (Paris, 8 numéros du 15 décembre 1933 à février 1935) dont le gérant était le compagnon français Jean Girardin.
Pendant la guerre d’Espagne il collabora au Comité Espagne Libre. Le 5 octobre 1940 il fut l’objet d’un avis de recherche des autorités fascistes italiennes, transmis aux autorités d’occupation allemande et demandant son arrestation et sa remise à la police des frontières.
Giuseppe Tosca est mort en France en septembre 1946.