François Jouhet qui avait été fiché comme « anarchiste » était le secrétaire du Comité de défense Sociale de Trévoux (Ain) où il travailla comme ouvrier tréfileur en diamants. Grièvement blessé à la guerre de 1914, il bénéficia d’une carte d’invalidité à 75%.
Après un passage à Lyon en 1922 où il se fit remarquer pour « propagande antimilitariste » et où il se maria en décembre 1930, il fit “un retour à la terre” s’installa en septembre 1928 près d’Apt, à Murs dans une ferme isolée, comme agriculteur. Il y éleva des lapins et fut également vannier. Il fut candidat anti-parlementaire lors des élections législatives de 1928.
Inscrit au carnet B, la police signalait en mars 1940 qu’il « était en correspondance avec un objecteur de conscience » incarcéré à Avignon. En mai 1940, sur arrêté du préfet du Vaucluse, il fut interné au camp de Chabanet (Ardèche) dont il fut libéré en juillet 1940 et assigné à résidence surveillée à Murs. Au printemps 1941 sa radiation du Carnet B était proposée par le préfet du Vaucluse qui considérait que depuis sa libération il « menait une vie calme et ne se livrait plus à ausune propagande ». Pendant l’Occupation il ravitailla la Résistance et les maquis du massif des Monts de Vaucluse.
François Jouhet est décédé à Murs le 13 février 1974.