D’abord militant socialiste, Laurent Van Praët fut l’un des organisateurs de la Fédération des travailleurs socialistes des Ardennes. Lors de la réunion constitutive de cette Fédération, le 31 mai 1885 à Charleville, il avait ouvert la séance avec un discours remerciant J.B. Clément pour son dévouement à la cause ouvrière. Il était alors assesseur au sein du bureau du syndicat de la brosserie de Charleville et l’année suivante devenait contrôleur du syndicat qui comptait alors 127 membres.
Puis Laurent Van Praët devenait anarchiste et, avec son frère cadet Jules, adhérait au groupe Les sans patrie dès sa constitution à Charleville en octobre 1891 à l’niative de N. Thomassin. Comme une dizaine d’autres militants de Charleville et de Nouzon, les frères Laurent et Jules Van Praët avaient été poursuivis le 22 février 1892 pour « association de malfaiteurs » avant de bénéficier, come leurs camarades, d’un non-lieu le 11 avril suivant.
Dans le cadre d’une prodédure contre les anarchistes, il était l’objet le 19 février 1894 d’une perquisition par la police qui ne trouvait chez lui qu’un exemplaire du Pilori et une brochure socialiste en flamand. Les deux frères Van Praët étaient alors l’objet d’un arrêté d’expulsion en date du 2 mars 1894. Toutefois, par décision ministérielle du 12 janvier 1895, les effets de l’arrêté furent suspendus jusqu’à nouvel ordre.
Le 29 janvier 1908, lors d’un meeting organisé par l’Union des syndicats des Ardennes, Laurent Van Praët prit la parole pour protester contre l’arrestation après une manifestation de grèvistes, d’Alphonse Taffet, le secrétaire de l’Union, ; Van Praët reprocha notamment à Dumoulin d’avoir féléicité les manifestants d’être restés calmes lors de cette arrestation.
Début 1892 l’un des frères Van Praet avait été avec Morlay (ou Mornay) l’objet d’un arrêté d’expulsion qui fut semble-t-il suspendu.