Paul Partos avait fait ses études à Berlin où il s’était lié d’amitié avec Karl Korsch avec lequel il entretiendra une importante correspondance. Au début des années 1930 il émigra en France où, à Paris, il entra en contact avec le mouvement anarcho-syndicaliste et travailla, notamment avec Manès Sperber et Arthur Koestler à l’Institut pour l’étude du fascisme.
Lors du déclenchement de la révolution, il partit pour l’Espagne où, sous le nom de Pablo Polgare, il allait travailler à la section de propagande internationale de la CNT-FAI aux cotés d’Augustin Souchy et de Martin Gudell. Il était membre du Grupo Acción Internacional qui, début 1937, demanda son intégration à la FAI de Barcelone. En 1938 il avait été proposé pour occuper le poste de secrétaire à l’économie du Comité péninsulaire de la FAI, proposition à laquelle s’était opposé le compagnon Bonomini qui l’accusait d’avoir entretenu autrefois des amitiés avec des marxistes. Il assura néanmoins le secrétariat politico-social du Comité péninsulaire de la FAI à Valence. C’est à cette époque qu’avec Diego Abad de Santillan et Martin Gudell il prit contact avec l’Institut international d’histoire sociale d’Amsterdam afin d’assurer la conservation des archives des organisations libertaires espagnoles. Il collaborait également à la revue Timon (Barcelone, 1938, six numéros) dirigée par Abad de Santillan.
Le 24 mars 1939, à Valence, il fut le signataire en tant que secrétaire de la FAI de l’une des dernières circulaires du mouvement sur l’attitude à adopter lors du passage à la clandestinité après la victoire des franquistes. Le dernier jour de la guerre il parvenait à s’embarquer à Gandia et à gagner l’Angleterre où il allait s’installer à Londres et militer dans le noyau CNT de l’exil. Dépositaire de nombreuses archives dont il fit profiter José Peirats pour la rédaction de son Histoire de la CNT, Paul Partos, qui avait également collaboré à Reconstruccion (Londres, 1946-1948, au moins 12 numéros) organe du MLE en Grande-Bretagne, s’est suicidé à Londres en 1964. Il avait également aidé Olaya pour la rédaction de son livre El oro de Negrin.
Ses archives ont été déposées à la Fundacion Anselmo Lorenzo de Madrid et àl’Institut d’histoire sociale d’Amsterdam
Œuvre : — en collaboration avec A. Souchy « Colectivizaciones : la obra constructiva de la revolucion española » (1937).