Militant à Lyon, Jules Pedeux avait été condamné à l’été 1888 à 8 mois de prison et 16 francs d’amende pour “coups et blessures et port d’arme prohibée” : à la sortie d’une réunion à la salle de la Boule d’Or, il avait frappé un agent avec un coup de poing américain. Après avoir déserté, il était passé en Suisse où, dans les années 1890, il « traînait quelque part en Suisse romande » selon la police. Suite au soutien apporté par le journal communiste anarchiste L’Agitatore (Neuchâtel) au régivide de l’impératrice d’Autriche par Luccheni, Jules Pedeux, fut expulsé du canton de genève puis fit partie avec notamment Ciancabilla, Germani, Archimede, Panizza…, du groupe de 36 anarchistes — ou considérés comme tels, qui furent expulsés de Suisse le 23 septembre 1898. Dans le décret d’expulsion, il était écrit : « Il résulte des rapports de police présentés par les cantons que les individus énumérés ci-dessous ont coopéré à la propagande anarchiste ou sont des anarchistes dangereux. Certains d’entre eux ont glorifié des attentats anarchistes, ou ont déjà subi des peines pour des délits de droit commun ou étaient porteurs de faux papiers. S’autres enfin ont déjà été expulsés de France ou de cantons suisses à raison d’agissements anarchistes ».
PEDEUX, Jules
Né en 1867 — Manœuvre ; teinturier — Lyon (Rhône) — Genève
Article mis en ligne le 20 novembre 2010
dernière modification le 5 août 2024
par Gianpiero Bottinelli, R.D.