Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

TALCHI, Giovanni

Né à Florence le 23 juin 1853 (ou 1855) — Typographe — AIT — Florence — Nice (Alpes-Maritimes)
Article mis en ligne le 19 janvier 2011
dernière modification le 6 août 2024

par R.D.
Giovnni Talchi (1894)

Le nom de Giovanni Talchi était apparu pour la première fois dans une note de police en février 1876 signalant sa participation à une réunion privée chez le compagnon G. Niccheri à propos de l’échec de l’insurrection de 1874 et du procès contre les militants de l’Internationale à Bologne. Il fut à partir de cette date le point d’appui et d’aide de tous les compagnons recherchés àen quête d’un refuge sûr.

Le 20 octobre 1876 il fut arrêté alors qu’il s’apprêtait à acceuillir des compagnons venus assister au congrès de l’AIT qui avait été interdit par les autorités. Après sa libération il continua de participer aux activités de l’Internationale à Florence. En octobre 1877 il fut poursuivi avec G. Niccheri pour avoir diffusé L’Anarchia publié à l’occasion de l’insurrection du Matese dirigée par Cafiero et Malatesta. Le 22 septembre 1878, à l’occasion de l’inaugiration de la section de Peretola de l’AIT, il fut arrêté avec 25 autres militants dont Niccheri, F. Pezzi, A. Vannini, D. Marzoli, G. Gomez et O. Lovari. Le 30 septembre suivant il participait à une réunion à Florence où la police arrêtait la plupart des animateurs de l’AIT encore en liberté et les inculpait de « conspiration ». Après treize mois de prison préventive, il fut finalement acquitté comme tous les autres accusés et libéré en janvier 1880. Arrêté de nouveau et condamné le 5 juillet 1881 à 3 mois de prison avec mandat d’amener, il décidait alors de partir pour Nice où il allait appartenir au groupe italien qui allait ensuite publié l’hebdomadaire L’Associazione (Nice, 7 numéros, 6 octobre 1889-23 janvier 1890) qui était dirigé par Malatesta et dont le gérant était Giacomo Faraut.

En décembre 1893 il était qualifié de « dangereux » sur la liste des anarchistes étrangers résidant à Nice, 9 rue Paganinin avec sa compagne Adèle Fantecchi. Selon la police il était alors le principal responsable du groupe italien. Il recevait de nombreux compagnons et les hébergeait jusqu’à ce qu’ils trouvent travail et logement. Selon la police, c’est lui qui avait été chargé de l’impression des placards publiés à l’occasion du 1er mai 1893.

Al’été 1899, soupçonné par certains compagnons d’avoir été un informateur de l police italienne, il avait demandé, à plusieurs reprises d’assister à des réunions “dans le but à pouvoir m’expliquer au sujet de certaines imputations dont je suis l’objet. » (lettre du 16 août 1899)

En 1908 il était toujours à Nice où il semblait s’être définitivement établi.


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