Dès le coup d’État franquiste de juillet 1936, Pedro Frances Martinez, à peine âgé de 17 ans, s’était porté volontaire dans les milices. Il allait combattre pendant toute la durée de la guerre dans l’armée républicaine avant de passer en France lors de la Retirada en février 1939. Interné dans divers camps il fut sans doute ensuite enrôlé dans une Compagnie de travailleurs étrangers. Arrêté par la police française à l’hiver 1940, il fut emprisonné à Delles puis à Belfort avant d’être remis aux aurotités allemandes et interné au stalag XIA. En avril 1941 il était déporté au camp de concentration de Mauthausen où il avait le matricule 3866. Après avoir résisté à quatre années de travail forcé, notamment à la carrière du camp, — d’ où à plusieurs reprises des compagnons avaient tenté de le faire reenir au camp central, ce qu’il avaitrefusé disant qu’on enverrait quelqu’un à sa place et que s’il était vieux et malade, il serait mort en quelques jours — puis à Gusen avant d’être renvoyé à Mauthausen en mars 1945, il recouvrait la liberté au printemps 1945 mais dans un état de santé à jamais délabré. Revenu à Paris il décidait d’émigrer en Amérique latine. Après plusieurs années passées essentiellement à Buenos Aires et à Montevideo, il décidait de rentrer en France où il devait mourir en 1968 d’un cancer.
FRANCES MARTINEZ, Pedro
Né le 1er juin 1919 à Bujuesca (Saragosse) — mort en 1968 — CNT — Saragosse (Aragon) — France — Buenos Aires (Argentine) — Montevideo (Uruguay)