Militant anarchiste suisse, Charles Capt, fils de Louis et de Georgette Dessange, avait été avec Jean Pittet, délégué de la section française de Berne au congrès de la Fédération Jurassienne des 4-6 août 1877. Il avait été condamné à 40 jours de détention pour sa participation à la manifestation de Berne du 18 mars 1877.
Émigré en France, il fut membre du Cercle d’études sociales de Levallois-Perret. Il avait été expulsé de France par arrêté du 24 avril 1884 — semble-t-il après avoir été condamné à 2 mois de prison pour avoir rossé un agent infiltré dans une réunion — mais était resté en région parisienne, ce qui lui valut d’être condamné à deux ou trois reprises, dont à l’été 1889, à divers mois de prison pour “infraction à l’arrêté d’expulsion”. Il s’était ensuite réfugié en Grande-Bretagne avec sa femme et sa fille. A l’automne 1890 il était membre — avec Bernard et Nebout — de la commission de contrôle formée à Londres pour fonder une école française dont la direction devait être confiée à Louise Michel. Les autres membres du comité étaient Ch. Clauss (secrétaire) et Delebecque (trésorier). Il travailla ensuite dans cette l’école libertaire et fit partie du Club Autonomie. Fin novembre ou début décembre 1892, il avait été arrêté avec Segaud qui demeurait chez lui à Fitzroy Street, puis avait été relâché après interrogatoire.
En août 1894 il fut condamné avec sa femme à 15 jours de prison pour « insultes à agent ». Ils furent libérés début septembre après le versement d’une caution.
En 1894 son nom figurait sur une liste d’anarchistes établie par la police des chemins de fer pour « surveillance spéciale aux frontières ».
Charles Capt est décédé de maladie à l’automne 1897.