Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GABORIAU, Bernard

Né le 22 février 1949 à Paris — Ouvrier du bâtiment ; imprimeur — ORA — OCL2 — CGT — CFDT — Champigny (Val-de-Marne)
Article mis en ligne le 6 septembre 2011
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

Très tôt orphelin de père, Bernard Gaboriau avait commencé à travailler comme apprenti dans le bâtiment en 1966. et avait adhéré à la CGT. Lors des évènements de mai 1968, il participa à l’occupation de la Sorbonne où il entra en contact avec les militants de l’Organisation révolutionnaire anarchiste (ORA) et à l’automne suivant adhéra au groupe de Vincennes qui était alors animé par Jacques Serra.

Licencié à la même époque de l’entreprise de bâtiment où il travaillait, il devenait imprimeur et entrait au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) où il adhérait à la CFDT.

En 1971 il adhérait au groupe ORA de Champigny dont il allait être l’un des principaux animateurs et était intégré au Comité national de l’ORA comme coordinateur national des Cercles Front Libertaire, une structure d’acceuil destinée à intégrer dans l’organisation les sympathisants. Il allait assumer cette responsabilité jusque vers 1973 ou 1974 où il fut alors remplacé par Daniel Jusot, avant que les environ 150 cercles soient intégrés à l’organisation. Pendant toute cette période il participa très régulièrement aux réunions hebdomadaires du Collectif national et fut à diverses reprises le déégué de Champigny aux congrès et assemblées pleinières de l’organisation.

En 1973 lors du montage de l’imprimerie Edit 71 par l’ORA, il lui fut proposé d’y travailler, mais, il déclina cette invitation l’ORA n’ayant pas adhérer l’entreprise à la convention collective des imprimeries de labeur. Cette même année 1973, en septembre, il avait été nommé avec notamment Ramon Finster, Julien Biard et Henri Celié à une commission chargée d’organiser un gala de solidarité à Front Libertaire.

En 1975 il intégrait la commission journal de Front libertaire des luttes de classe (Paris, 1970-1979) où il allait être déterminant dans le passage en décembre 1976 (n°58) du journal de mensuel à bimensuel et dans la création d’un réseau de correspondants locaux.

Opposé à la tendance qui s’était constituée secrètement au sein de l’ORA et qui devait former ensuite l’UTCL, il en vota l’exclusion lors du Congrès tenu par l’ORA en 1976 à Orléans et continua de militer à l’OCL, le nouveau nom adopté à ce congrès par l’ORA.

Suite aux dérives autonomes de l’organisation parisienne, puis à la présentation lors du congrès tenu à Reims en 1978 d’une motion intitulée « Est-il compatible d’être militant à l’OCL et dans un syndicat ? », il quittait l’organisation et cessait alors de militer.

En 1986-87 Bernard Gaboriau collabora à la revue libertaire locale Ruptures (Champigny, 69 numéros d’octobre 1986 à octobre 1993)


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