Dictionnaire international des militants anarchistes
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TABARANT, Adolphe, Henri, Philippe
Né à La Possonnière (Maine-et-Loire) le 8 octobre 1863 - mort le 4 août 1950. - Journaliste ; écrivain - Paris
Article mis en ligne le 28 janvier 2012
dernière modification le 7 mars 2024

par R.D.
Adolphe Tabarant (1893)

Adophe Tabarant, qui avait dû s’exiler pour insoumission d’abord en Belgique dont il fut expulsé en 1886, puis en Suisse, était revenu en France à l’été 1889. Il fut le secrétaire du Club de l’Art social, officiellement constitué le 15 novembre 1889, jour où ses statuts parurent dans les Annales artistiques et littéraires. Pour Tabarant, l’art social s’opposait à l’art pour l’art considéré comme individualiste. Le Club ne vécut que quelques mois.

Tabarant collaborait depuis le début des années 1880 à la Revue socialiste, qu’ il quitta lorsque G. Renard, qu’il avait attaqué, en prit la direction en 1894. Il collabora alors à la presse libertaire et notamment à l’hebdomadaire L’En-Dehors (Paris, 1891-1893) de Zo d’Axa où il fut l’un des premiers à souscrire en faveur de Ravachol.

Il fut également l’un des signataires de la pétition pour la révision du procès Dreyfus parue dans Le Figaro (17 janvier 1898) et publia la brochure Socialisme et antisémitisme où il attaquait vigoureusement les thèses de Drumont.

Très lié au milieu impressionniste et particulièrement à Camille Pissaro qu’il avait rencontré au Club de l’art social et dont il partageait l’idéal anarchiste, il écrivit de nombreux ouvrages sur la peinture, notamment sur Maximilien Luce et Pissarro pour lesquels il rédigea également des introductions à des catalogues d’exposition et notamment l’exposition en février-mars 1930 à l’occasion du centenaire de Camille Pissaro tenue au Musée de l’Orangerie et dont dont il avait été à l’ initiative.

En avril 1922, écrivant à Jean Grave pour le remercier de la note qu’il avait consacrée à son Évangile nouveau, Adolphe Tabarant se définissait ainsi : « Je n’ai cessé d’être un socialiste libertaire, antivotard, et par conséquent antipoliticien. » Il poursuivait : « Nos idées sont donc très voisines. Les politiciens du socialisme ne me l’ont jamais pardonné d’ailleurs. »

Sous le pseudonyme de L’Imagier, il rédigea la chronique artistique de L’OEuvre jusqu’en 1940.

Adolphe Tabarant est décédé à Paris le 4 août 1950.

Oeuvre : En dehors de nombreux écrits consacrés à des peintres, signalons (cotes de la Bibl. Nat.) : Petit catéchisme socialiste, Paris, 1893, 18 p., 8° R Pièce 5 693. — Catéchisme socialiste du paysan, Paris, 1895, 16 p., ill. par Steinlein, 8° Lb 57/ 11 477. — Socialisme et antisémitisme, Paris, 1898, 15 p., 8° Lb 57/ 12 147. — L’Évangile nouveau, roman, Paris, 1922, 260 p., 8° Y 2/26 154.


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