Eghilberto Caruso s’était formé politiquement au cercle libertaire Pietro Gori à Civitavecchia. Comme une majorité des anarchistes de la ville, il travaillait comme docker sur le port.
En juillet 1918 il fut arrêté pour ne pas avoir répondu au recensement militaire. Dans l’immédiate après guerre il participa à toutes les manifestations puis devint membre de l’un des groupes d’Arditi del popolo de la ville avec lequel il participait aux affrontements avec les groupes fascistes. Le 31 mait1921, suite à une dénonciation, il était condamné à 75 jours d’emprisonnement pour « détention d’armes ».
Soumis à surveillance par le régime fasciste, il fut l’objet d’une perquisition en juillet 1926 au cours de laquelle la police découvrit plusieurs exemplaires de la revue Pensiero e volontà et la brochure L’intermezzo dei senza patria. L’année suivante il était condamné à 4 ans de confinat sous l’accusation d’avoir aidé à l’expatriation clandestine de compagnons. Le 11 novembre 1927 il arrivait à Lipari dont il fut finalement libéré le 22 décembre suite à une mesure de grâce.
Rentré à Civitavecchai il y resta fidèle à ses idéaux libertaires et resta sous la surveillance de la police qui en août 1936 signala sa présence dans un café où, avec d’autres, il commentait les évènements d’Espagne. Il resta sous surveillance jusqu’à la chute du régime fasciste.
Eghilberto Catiso, qui était marié à Elena Fiorentini et père de quatre enfants, est décédé à Civitavecchia le 9 février 1961.