Né dans une famille libertaire d’Imola, Cesare Fuochi, après avoir suivi l’école élémentaire, avait commencé à travailler comme garçon à la boutique de coiffeur de Decimo Sarti, l’anarchiste d’Imola qui fut le plus souvent bastonné par les nervis fasciste. Fuochi asista à trois reprises à la destruction de la boutique par les fascistes. En 1935, avec d’autres jeunes antifascistes, il organisa une librairie itinérante afin de diffuser des livres à contenu social.
En 1936, avec d’autres jeunes anarchistes dont Andrea Gaddoni, il commença à fréquenter Primo Bassi qui venait tout juste d’être libéré d’une longue peine de prison pour avoir tué un fasciste. Mûrissant ses idéaux, pendant la guerre d’Espagne, il allait écouter le soir Radio Barcelona dans un bar tenu par l’anarchiste Ireneo Sassi.
Pendant la Seconde guerre mondiale il fut mobilisé comme infirmier jusqu’à sa démobilisation en septembre 1943 lors de la chute du régime. Il rentrait alors à Imola où avec son père et son frère Emilio qui était un partisan communiste, il assistait à de nombreuses réunions clandestines et où, avec notamment Diolaiti, Bazzochi et Zavattero participait à la réorganisation du mouvement libertaire. Début 1944 il rejoignat les partisans dans la IV Brigade Garibaldi où il était nommé vice-commissaire politique et participait à de nombreuses actions contre les Allemands. Pendant ce temps c’était à son domicile d’Imola qu’était ronéoté le bulletin communiste La Comune.
En 1945 avec d’autres partisans de la région il était enrôlé dans l’unité Cremona de l’armée italienne dont il ne tarda pas à déserter pour rentrer à Imola. Arrêté pour désertion et condamné à 18 mois de prsion, il fut emprisonné seulement une vingtaine de jours, suite à l’intervention de Gualandi l’un de spriciapux responsables des partisans en Romagne. Il fut alors l’un des fondateurs du groupe Malatesta de la Fédération anarchiste italienne (FAI) et allait participer à toutes les activités du groupe et notamment aux luttes contre les staliniens. Grace à son métier de cheminot qui lui permettait de voyager il maintenait le contact avec de nombreux compagnons et participa à la plupart des congrès de la FAI.
En 1965 lors de la scission de la FAI et de la création des Grupi d’iniziativa anarchic (GIA), il fut de ceux qui avec Spartaco Borghi, Cesare Gaddoni et Primo Bassi choisirent de rester à la FAI. Dans les années 1970, lorsque le mouvement anarchiste prit un nouvel élan, il fut d’une aide précieuse pour les jeunes compagnons d’Imola.
En 1990il était notamment le responsabledu Bolletino interno de la FAI.
Cesare Fuochi est décédé à Imola le 14 décembre 2003.