Eugène Adam avait quitté l’école à l’âge de 12 ans et, contre la volonté de son père qui désirait qu’il l’aide à la ferme, avait commencé un apprentissage de charpentier. Puis il fit son tour de France de compagnon. Vers 1905 il s’installa à Paris où il travailla comme ébéniste puis comme dessinateur de meubles, tout en poursuivant des études et se présenta à un concours pour devenir professeur technique dans les écoles parisiennes. Recu au concours il enseigna le travail du bois à des enfants de 11 à 16 ans.
C’est à cette époque, que suite à une conférence de Sébastien Faure, il commença à s’intéresser à l’anarchisme. Mobilisé comme brancardier pendant la Grande Guerre, il en profita pour apprendre l’espéranto et à la fin de la guerre décida de se consacrer à cette langue. Puis, le jugeant trop neutre, Eugene Lanti se sépara du mouvement espérantiste officiel, et, avec Lucien Bannier et Louis Glodeau fonda l’association ouvrière espérantiste SAT dont il rédigea les statuts qui furent approuvés lors du congrès constitutif tenu à Prague en 1921. Au sein de SAT, il s’opposa très vite aux communistes et fut l’instigateur de la théorie de « l’anationalisme ».
Fondateur de la revue Herezuelo, il collabora à un très grand nombre de journaux et revues espérantistes.
De 1936 à 1946 il voyagea autour du monde avant de s’installer à Mexico où il devait décéder en janvier 1947.
Œuvre : — La laborista esperantismo ; — Nationalisme ; — A bas la neutralité ; — L’espérantisme ouvrier ; — Absolutisme ; — Manifeste des anationalistes ; — Letroj de E. Lanti (recueil de lettres) ; — Vortoj de Lanti (recueil de textes).