Aquilino Lopez Fombona était membre du groupe éditeur du périodique Acción libertaria (Gijon, 1910-1911) dont le directeur était Ricardo Mella. En octobre 1917, après avoir agressé un lieutenant de la Guardia Civil, il avait été obligé de s’exiler. Il résida alors à Paris où il fut en contact avec de nombreux militants dont Jean Grave, Charles Malato et Sébastien Faure
En juin 1923 il assista au congrès tenu par la CNT à Gijon, puis en septembre suivant au congrès de la régionale asturienne. C’est vers cette époque que, sous un faux nom et sans doute pour échapper à la répression, il s’enrôla comme chauffeur sur un cargo anglais et débarqua à la Havane où il fut accueilli notamment par les compagnons Agustin Castro et Manuel Mourelle qui l’amenèrent déjeuner au restaurant El Vegetariano de la rue Aguila où ils avaient l’habitude de se réunir. Aquilino Lopez Fombona s’installa alors à la Havane où il allait notamment contrer les manœuvres des communistes pour contrôler le mouvement ouvrier cubain. Alors que les syndicats avaient été suspendus par les autorités, il fut l’un des animateurs de l’Ateneo sindicalista où il participa à un cycle de conférences sur la Première internationale où il développa le point de vue bakouniniste et une critique du marxisme qui permit au mouvement anarchiste cubain de réviser ses positions favorables jusque là à la révolution russe. Il devint alors l’un des meilleurs activistes anarchistes de l’île.
Aquilino Lopez Fombona était sans doute renté en Espagne (expulsé ?) puisque en février 1932 il était le délégué du syndicat CNT des métiers divers de Gijon lors d’une assemblée plénière de la CNT. On ne sait pas ce qu’il est devenu par la suite.