Céline Lambin dite Gibou était la sœur d’Auguste Lambin dit Beaumanoir, militant à Troyes, et la compagne de Jules Victor Meline avec lequel au début des années 1900 elle colportait, selon la police « du tabac et des allumettes de contrebande » dans la région de Reims. En août 1901 elle était arrivée à Châlons-sur-Marne où elle louait une chambre sous le nom de Marie Gibou et s’était fait embaucher à la fabrique de paillassons et travaillait également chez un marchand de chiffons. Objet de recherches lancées par le Procureur de Troyes, elle fut conduite au commissariat de Chaslons en décembre 1901 où « après de longues hésitations et pressée de questions », elle avait fini par reconnaître sa véritable identité.
Elle fut ensuite, semble-t-il la compagne d’un certain Bouché dont l’identité fut utilisée par son frère Auguste réfugié en Belgique en 1904. Après la condamnation de ce dernier au printemps 1904, elle fut accueillie à Paris par Libertad.
En 1910 elle collaborait avec son compagnon à L’anarchie.
A l’été 1925, avec notamment Eugénie Giraud, Louis Grandjean, Jacquet, Louis Giraudon et Georges Belin entre autres, elle fit partie du Comité d’initiative pour la défense du camarade Armand Borderie (voir ce nom ), condamné à 8 mois de prison à la suite d’une conférence anticléricale tenue à Limoges.
En 1933 elle participa depuis Vierzon (Cher) à la souscription lancée par Le Libertaire et relayée par La Voix libertaire en faveur de Foncette Gaultier, l’ancienne compagne de Sébastien Faure. En 1936 elle résidait à Foëcy (Cher) et était en contact avec l’Association des fédéralistes anarchistes (AFA)