Dictionnaire international des militants anarchistes
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SAGRISTA, Fermin
Né en 1866 à San Feliu de Guixols - Dessinateur lithographe - Barcelone
Article mis en ligne le 21 juillet 2019
dernière modification le 26 octobre 2023

par R.D.

Fermin Sagrista était membre au début des années 1900 du Grupo 4 de Mayo de Barcelone auquel appartenaient également les anciens internationalistes Anselmo Lorenzo, Juan Boix, Francsco Cardenal Ugarte et José Ortega, groupe éditeur du jounal Tierra y Libertad.

Vers le milieu des années 1900 il était l’animateur de l’école Ferrer de Pueblo Seco et collaborait à plusieurs titres de la presse anarchiste dont La Huelga general (1908) et El Productor

Suite à la semaine tragique de 1909, il avait été l’auteur de trois lithographies (Montjuich, la vision ultimeLe tocsin révolutionnaire - A l’enseignement rationaliste) pour commémorer l’assassinat de Francisco Ferrer, ce qui lui valut d’être arrêté, détenu à la Modelo et condamné à 12 ans de prison par un conseil de guerre.

Montjuich la vision ultime (ill. de F. Sagrista)

Il avait fait don de ces 3 œuvres à la presse libertaire. Pour venir en aide à sa famille restée sans ressources, Le Réveil (Genève) en mars 1911 avait mis en loterie l’original du Tocsin révolutionnaire. En Espagne c’est le journal Tierra y Libertad qui avait pris la campagne internationale de soutien en mains. Le 28 mars 1911, en appel, il était finalement condamné à 9 ans de prison.
A l’été 1911 il était transféré avec les droits communs et parvenait à envoyer au Réveil(Genève) la lettre suivante : « Chers camarades, Une nouvelle infamie a été commise à mon égard. J’ai été transféré à la prison correctionnelle où j’ai du revêtir le costume de forçat… Ce n’est pas tout. Une lettre de notre cher camarade Anselmo Lorenzo, dans laquelle il me demandait un dessin, ayant été ouverte, M. le directeur me fit savoir qu’une fois au correctionnel, tout travail pour le dehors m’était interdit. C’est ainsi que le faible secours que je pouvais fournir aux miens leur a été supprimé, car je faisais quelques dessins pour une revue me donnant toujours du travail, en dépit des persécutions et de l’emprisonnement. Je vous remercie de grand cœur pour la campagne faite par Le Réveil, campagne qui a trouvé aussi un large écho dans la presse avancée d’autres pays. Je vous embrasse tous fraternellement ».
Suite à la campagne de soutien, il bénéficia d’une grâce en 1912 et fut remis en liberté en mars. Dans une lettre adressée à Jean Grave, il écrivait : « Je n’oublierai jamais le bon courage et la noblesse des sentiments des camarades qui ne m’ont pas abandonné dans mon cachot où, j’aurais passé les neuf années de prison qu’on m’avait infligées gentiment au conseil de guerre, sans la solidarité des camarades des autres pays. Merci de tout cœur. Ma Captivité a été embellie par l’appui fraternel des camarades, moralement et matériellement, et j’en suis profondément ému… Mes salutations et bonnes poignée de mains aux camarades » (cf. Les Temps nouveaux, 6 janvier 1912). Il collabora en 1912 à Tierra y libertad et à son almanach (1912).

Au milieu des années 1920 il résidait à Gracia (Barcelone) où en 1927 il fit don d’un dessin pour le Comite pro presos. Il continuait à collaborer à divers titres de la presse libertaire dont Floreal (1928), La Revista Unica (1928), La Revista Blanca, Tierra y Libertad Almanaque de Tierra y libertad (1932) et pour la collection La Novela ideal (1925-1938).

En septembre 1936, il dessina une nouvelle allégorie à Francisco Ferrer. L’année suivante il était dans une situation très précaire, ne pouvant plus travailler, devant s’occuper de sa compagne très malade et survivant avec de maigres subsides apportés par u emploi dans un atelier de reliure.


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