Vicente Sais Mico était l’aîné de 5 enfants. Adhérent de la CNT dès son adolescence, la ferme où il résidait servit de point de rencontre à de jeunes libertaires pendant la période du Bienio negro où la CNT était interdite.
Après le coup d’État franquiste de juillet 1936 il avait été volontaire dans le 2e Bataillon de la 6e Brigade Mixte sur le front de Madrid. Il avait ensuite combattu lors de la bataille de l’Ebre où il avait miraculeusement survécu, après avoir été laissé seul sur le versant nord.

Après la percée des nationalistes en Catalogne, il était passé en France lors de la Retirada et avait été interné dans divers camps. Il fut ensuite enrôlé dans une Compagnie de travailleurs étrangers (CTE) pour aller travailler aux fortifications de la ligne Maginot. Fait prisonnier lrs de la percée allemande du printemps 1940, il fut d’abord interné au Stalag de Ziegehnain d’où, le 13 août 1940, il fut déporté avec 90 autres espagnols, au camp de concentration de Mauthausen (matricule 3767). Il fut affecté à la carrière puis, le 24 janvier 1941, avait été transféré au camp de Gusen (matricule 9660) où il décédait le 27 novembre 1941 de « problèmes gastriques » selon le registre du camp.

Sa compagne n’apprendra son décès en déportation qu’en 1970.