Pendant la guerre civile et la révolution, Florencio Moragrega Adell fut l’un des organisateurs des collectivités agricoles à Beceite. Exilé en France lors de la retirada, il fut interné entre autre au camp d’Argelès. Pendant la seconde guerre mondiale, il était à Limoges où il servit d’agent de liaison entre la zone dite libre et la zone occupée. Affecté au Groupe de Travailleurs Etrangers 643 à Oradour-sur-Glane, il fut en charge de l’équipage hippomobile à la carrière où travaillaient de nombreux espagnols dont son cousin Manuel Tejedor Della qui y était responsable de l’entretien des véhicules moteurs et du matériel de la carrière. Ce dernier, suite à une insubordination contre les mauvais traitements infligés par l’allemand Otto, s’évada, gagna le maquis en Creuse où sa famille et celle de Moragrega le rejoignirent fin 1943, échappant ainsi certainement au massacre des habitants d’Oradour par les nazis le 10 juin 1944.
Après la guerre Florencio Moragrega, qui avait pour compagne Encarnacion Agut, avait accueilli chez lui à Aix-sur-Vienne, près de Limoges, la famille de son cousin Manuel Tejedor Della mort pour la France. Il a milité ensuite à la FL-CNT de Perpignan, où il était marchand de glaces, jusqu’à son décès survenu dans cette ville le 30 septembre 1984.