Eugène Lelièvre, qui demeurait au Bourg de Trelazé, avait été fiché comme anarchiste en 1894 par les gendarmes qui l’avaient classé n°53 et par la police. Le 18 février 1894, i avait été l’objet d’une perquisition où la police avait saisi 2 numéros de La Révolte et du Père Peinard, le manifeste En Russie, L’Almanach du Père Peinard pour 1894, le fragment d’un écrit de Lelièvre au crayan intitulé les crimes de la société et un livre de Kropotkine. Il était parti en Savoie en mai 1899 avant de revenir à Trélazé en 1901.
A la fin des années 1920 il était membre avec André Pichon, Pierre Allain, Henri Duigon et Mathuron Bodin de la commission de contrôle du Groupe d’études sociales (GES) et collaborait au Libertaire sans doute sous le pseudonyme L’Adago. Il avait été membre des Comités syndicalistes révolutionnaires au sein de la CGT, puis du Comité de défense syndicaliste au sein de la CGTU.
Il semble qu’il y ait eu un autre Eugène Lelièvre, terrassier et membre en 1925 du syndicat unique du bâtiment CGTU.
Un Eugène Lelièvre avait été en 1923 l’un des souscripteurs à l’emprunt pour Le Libertaire quotidien.