Celestino Soria avait émigré à l’âge de 19 ans à Vilanueva y Geltru (Barcelone) où il commença à travailler comme cheminot et adhéra à la CNT et à la FAI. Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, il s’enrôla comme milicien pour le front d’Aragon. Après avoir été blessé, il fut renvoyé à l’arrière où il occupa divers postes à Vilanuva, au Comité national de la Fédération nationale de l’industrie ferroviaire (FNIF) et dans les collectivités.
Passé en France lors de la Retirada, il fut interné au camp d’Argelès, puis fut enrôlé dans une compagnie de travailleurs étrangers comme ouvrier agricole. Il s’installa après la guerre à Albi dont il fut à plusieurs reprises le secrétaire de la FL-CNT et où il travailla essentiellement à l’usine La Biscosa. En 1965, à la veille de sa retraite, il fut frappé par une paralysie le laissant invalide jusqu’à son décès à Albi le 14 janvier 1971.