Etabli en Espagne depuis 1921, Willy Widmann y épousa Consuelo Peña et y adhéra à la Fédération anarchiste Ibérique et à la CNT. Pendant la guerre, il fut sans doute milicien et occupa divers postes dans les comités de l’organisation.
Revenu en Suisse lors de la Retirada, il s’installa à Genève où il travailla dans la métallurgie puis s’intégra au groupe du Réveil de L. Bertoni. Après la mort de ce dernier en 1947, il intégra la rédaction de la nouvelle série du Réveil anarchiste-Risveglio anarchico (Genève, 1er 1947- juillet 1950, 25 numéros) dirigé par Alfred Amiguet et participa à la pose le 18 avril 1948 d’une pierre sur la tombe de Bertoni. Cette même année 1948 il avait été nommé secrétaire de la Fédération anarchiste qui venait de se constituer en Suisse.
Parallèlement il était chargé de conserver les archives du Mouvement libertaire espagnol (MLE) en France dont il recevait des copies de toutes les circulaires. Il fut également de 1946 à 1957 le correspondant en Suisse de la Commission de relation internationale anarchiste (CRIA) dont les autres membres étaient A. Prudhommeaux, René Cavan et Ildefonso Gonzealez.
Le 18 juillet 1949, après avoir déposé des journaux anarchistes espagnols édités en France dans la salle d’attente du consulat d’Espagne à Genève, il fut convoqué par la police fédérale suisse. A cette même époque il envoyait en Espagne de la propagande cachés dans des caisses de machines outils depuis la Suisse ou depuis le port de Rouen et avait également proposé d’organiser les passages clandestins entre la France te la Suisse.
Le 1er mai 1955 il fut l’un des organisateurs de la réunion tenue devant al tombe de Bertoni.
A l’automne 1968, sans en indiquer la provenance, il fit don de sa bibliothèque et de ses archives au Centre international de recherches sur l’anarchisme (CIRA) de Lausanne.