Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

VILLANUEVA MARQUEZ, José “PEPIN”

Tué en février 1938 — Cheminot — FAI — CNT (FNIF) — Madrid (Nouvelle-Castille)
Article mis en ligne le 21 mars 2014
dernière modification le 20 juillet 2024

par ps

Fils de cheminots, José Villanueva Marquez était à son tour entré aux chemins de fer. Militant du quartier de Puente de Vallecas (Madrid), il fut l’un des fondateurs en 1931 de la Fédération nationale de l’industrie ferroviaire (FNIF) de la CNT dont en 1932 il fut le trésorier du comité national et membre de la sous-section MZA. Membre de la FAI, il était également étroitement lié aux groupes d’action libertaires.

Le 18 juillet 1936, avec notamment José M. Villarejo et un groupe de compagnons du quartier du Pacifico, il s’était emparé d’un canon d’artillerie avec lequel fut bombardé la caserne de La Montaña. Dans la soirée du 18 il participa également à la prise de la caserne d’artillerie de Vicalvaro avant de gagner Alcala de Henares pour y assiéger la caserne de la cavalerie prise le lendemain au matin. Puis, toujours avec Villarejo il prenait la gare de Guadlajara puis la ville avant de gagner la ligne de front dans la zone de Medinacelli. Il fut ensuite envoyé par le Comité de défense du Centre dans la zone de Somosierra avec Villarejo et leur centurie d’où après quelques semaines ils furent envoyés à Bobadilla del Monte. Lors de l’offensive des troupes franquistes à l’automne 1936 et la prise de Pozuelo de Alarcon, il fut blessé à un pied et fut évacué à Madrid.

A peine convalescent, il organisa alors une nouvelle centurie appelée Las Milicias de Baides avec des compagnons de Villena destinée à protéger l’évacuation de Sigüenza et dont il fut nommé responsable. Au moment de la fuite de Madrid vers Valence du gouvernement républicain, il fut chargé par le Comité de défense d’établir un point de contrôle à Tarancon. C’est au cours de ce contrôle qu’il arrêta et insulta plusieurs ministres dont le communiste Alvarez del Vayo. Puis en novembre 1936, il participa à la défense de Madrid aux cotés de la Colonne Durruti qui venait d’arriver d’Aragon.

Lors de la militarisation il fut nommé commissaire du 5e régiment de tendance communiste et où Alvarez del Vayo refusa sa nomination. Finalement il fut nommé commissaire dans la 42e Division, 27e (?) Corp d’armée. Il collabora alors à l’organe de la 42e Division Libertad (1937, au moins 7 numéros) puis fut envoyé sur le front de Teruel où il fut tué en février 1938 à la tête de son bataillon.


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