Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

MANCUSO, Gaspare

Né le 23 février 1923 à Palerme — mort assassiné le 6 mars 1983 — Ouvrier tourneur ; mécanicien — FAI (I) — AOA — Gênes (Ligurie)
Article mis en ligne le 1er avril 2014
dernière modification le 24 juillet 2024

par ps
Gaspare Mancuso (Paris, 1972)

Gaspare Mancuso avait émigré avec sa famille dans les années 1930 à Gênes où après la Seconde Guerre mondiale il adhéra au parti socialiste, puis au parti communiste dont il avaot rapidement démissionné pour adhérer au groupe de jeunes libertaires publiant le journal Inquietudine.

Le 8 novembre 1949, avec Gaetano Busico et Eugenio de Lucchi, pour protester contre la mort de jeunes libertaires en Espagne, il attaquait le consulat espagnol de Gênes : les trois jeunes gens, après avoir fait sortir le personnel, avaient hissé un drapeau rouge et noir au balcon, mis le feu aux archives et lancé une bombe qui ne fit que des dégâts matériels dans le bureau du consul. Après avoir échappé à la police il était passé en France avant de se constituer prisonnier au printemps 1950. Lors du procès en juin et novembre 1950, au cours duquel témoignèrent de nombreux militants dont Federica Montseny et Mario Angeloni ancien commandant de la section italienne de la Colonne Ascaso en 1936, ils furent condamnés à des peines légères et rapidement remis en liberté. Lors du procès à l’automne 1950. le procureur avait rqus contre lui une peine de 4 ans de réclusion.

Gaspare Mancuso continua ensuite de militer notamment dans la défense des prisonniers politiques en Espagne.
En 1961 il assista comme observateur au congrès de réunification de la CNT espagnole à Limoges.

Dans les années 1950-1960 il était membre de l’Alliance ouvrière anarchiste (voir Beaulaton) et collaborait à la presse libertaire. Il avait monté à cette époque une imprimerie et une maison d’éditions et était lmembre de la Commission d’initiativ e antimilitariste. Il était également en correspondance avec le pacifiste et humaniste Eugen Relgis en Uruguay et fit l’éditeur des Quaderni degli amaici di Eugenio Relgis puis le fondateur des éditions Libero accordo. Traducteur et éditeur de plusieurs ouvrages de Relgis, il était également en contact avec le mouvement pour la paix de Aldo Capitini. En mars 1972 il publia un numéro unique du journal Libero accordo.

Gaspare Mancuso est mort à Turin le 6 mars 1983, assassiné de deux coups de couteau.


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