Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BOTAYA PALACIN, Antonio

Né à Sadaba (Saragosse) en 1923 — mort le 23 mars 1988 — Agriculteur ; photographe — FAI — CNT — Espagne — Grenoble (Isère) — Béziers (Hérault)
Article mis en ligne le 5 juin 2014
dernière modification le 12 juillet 2024

par ps

Résidant à Sos del Rey Catolico où plusieurs membres de sa famille (dont sa grand mère et trois frères de sa mère, sin père) furent assassinés par les franquistes tandis que sa mère était jetée en prison (elle y resta 6 ans), Antonio Botaya Palacin, qui, encore mineur, avait été placé dans un couvent religieux y fut victime de vexations et y souffrit de la faim, avant de pouvoir s’échapper et à gagner Pampelune où à l’âge de 19 ans il trouva un emploi de photographe et rencontra sa compagne Pilar Jimenez puis passa clandestinement en France à la fin des années 1940.

Installé à Grenoble où il travailla d’abord comme ouvrier agricole, ouvrier dans la construction puis comme photographe à son compte, il y fut un militant actif de la FL-CNT et de la FAI et participa à de nombreux congrès, plenums tant régionaux que nationaux. Dans les années 1950 il fut le collaborateur principal de Florentino Estallo Villacampa, secrétaire de coordination du Secrétariat intercontinental (SI). Puis pour des raisons de santé, il s’installa à Valras-Plage où il ouvrit un petit studio de photographe et milita à la FL-CNT de Béziers.

Antonio Botaya, qui était plus un organisateur qu’un homme de tribune ou de presse, a collaboré toutefois à plusieurs titres de la presse libertaire dont Solidaridad obrera (années 1950), Espoir (années 1960-70), Cenit (années 1980) et Fragua Social (1978).

Après la mort de Franco, il avait fait don d’une somme aux compagnons de Pampelune (Navarre) dont était originaire sa compagne Pilar Jiménez et auxquels il était très lié, pour l’achat d’un local. Au début des années 1980 il était le secrétaire de la Commission de relations Hérault-Gard-Lozère de la CNT en exil.

Antonio Botaya Palacin, qui vivait depuis son adolescence avec Pilar Jimenez dont il aura deux filles, est décédé à Béziers le 23 mars 1988 et a été incinéré à Montpellier avant que ses cendres soient dispersées sans l’Ebre.


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