Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

LOPEZ CALLE, Pedro

Né à Montejaque (Malaga) le 25 avril 1902 — mort le 18 juillet 1977 — FAI — CNT — Malaga (Andalousie) — Venezuela — Mexique
Article mis en ligne le 17 juin 2014
dernière modification le 8 août 2024

par ps
Pedro Lopez Calle

Frère cadet de Bernabé Lopez Calle et né dans une famille confédérale, Pedro Lopez Calle fut également un actif militant du mouvement libertaire ce qui lui valut de nombreux emprisonnements.

Dès l’âge de 17 ans il intervint comme orateur dans divers meetings aux cotés notamment de Vicente Ballester Tinoco, Benito Pavon ou Domingo Germinal. En 1919 il participa avec Antonio Rosado à la fondation de Juventud Rebelde (Moron de la Frontera), organe de la Fédération andalouse des groupes anarchistes. En 1922 il fut le délégué du groupe Hermanos unidos de Montejaque au plenum anarchiste régional clandestin tenu à El Arrahal où fut décidée l’adhésion des groupes anarchistes à la CNT.

Pendant la dictature de Primo de Rivera, il maintint la présence anarchiste à Montejaque et en 1927 souscrivit dans La Revista Blanca en faveur des prisonniers.

Pendant la République pour éviter la victoire de la droite et avec l’accord de la CNT, il fut à deux reprises élu maire de Montejaque. Dès le coup d’État franquiste de juillet 1936, il proclama le communisme libertaire à Montejaque et avec son frère Bernabé pris le commandement des milices de Ronda, renommées Colonne Pedro Lopez, et parvint à préserver jusqu’à la fin 1936 la zone de Ronda et de la côte de toute présence franquiste. En novembre 1936 il participa à la grande réunion de la CNT tenue à Malaga.

Après la chute de la ville aux mains des franquistes début 1937, il replia ses forces sur Motril et Almeria. Puis avec sa colonne devenue 61e Brigade Mixte, il participa aux combats de la Jarama puis fut nommé commissaire sur le front du Levant. A la fin de la guerre, il fut emprisonné par les communistes, mais parvint à s’échapper et avec ses troupes participa aux affrontements avec les troupes communistes à Madrid (affaire Casado). Il était alors membre du secrétariat de défense du Comité national de la CNT. Puis il parvint à passer en France où il fut interné dans divers camps avant de s’embarquer pour les Amériques.

Il résida au Venezuela, en Equateur puis au Mexique où en 1946 il était membre de l’Agrupación de Estudios sociales qui publiait le journal Acción et appuyait la CNT clandestine en Espagne. Vers cette époque il était parti quelque temps à Oran (Algérie) où il était en contact avec son frère Benabé Lopez Calle Comandante Abril, responsable des guérilleros de l’Agrupación Fermin Galan en Andalousie.

Revenu en Espagne après la mort de Franco, Pedro Lopez Calle est mort subitement à Algeciras le 18 juillet 1977.

Sous divers pseudonymes, notamment Avenir d’Amor et El tonto de la columna, il a collaboré à plusieurs titres de la presse libertaire dont Juventud Rebelde (Moron, 1919), El Miliciano (Malaga, 1936-1937) organe de la Colonne Pedro Lopez et Acción (Mexico, 1946, 6 numéros).

Œuvre : — Escucha campesino (Moron, Comité pro-presos, s.d.) ; — El problema de la tierra (s.d.).


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