Antonio Sanchez Perez, qui ne savait ni lire ni écrire, travaillait comme ouvrier agricole à Cala (Hueva) où il était membre de la CNT. Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, après avoir laissé sa compagne Carmen Lopez Jarana enceinte de 2 mois et leur fille Conchita, il était parvenu à gagner la zone républicaine. Il participa ensuite à la défense de Madrid.
Passé en France lors de la Retirada, il fut interné dans divers camps puis enrôlé dans une compagnie de travailleurs étrangers à Gap pour y travailler à la construction de routes. Fin 1939, il s’engagea dans la Légion étrangère et fut envoyé à Sidi Bel Abés (Algérie) d’où, après quelques mois d’instruction, il fut envoyé combattre en France. Après l’armistice il rut renvoyé en Afrique du Nord où après le débarquement allié il participa à la campagne de Tunisie (1942-1943) ce qui lui valut d’être décoré de la médaille coloniale.
Rallié à la France Libre, il allait faire partie de septembre 1943 à août 1945 au premier Bataillon médical de la 1ere Division motorisée d’infanterie du général Brosset et participer d’abord à la campagne d’Italie et notamment aux combats du printemps 1944 contre les fortifications allemandes de la ligne Gustav au sud de Rome (Montecalvo, Monte Morche, Montefiascone, Bolsena…), ce qui lui valut une citation à l’ordre de la Divicion. Puis en août 1944 il participait au débarquement de Provence et aux combats du Mont Redon, à la prise de Hyères (21 aiût 1944), de Toulon puis le 3 septembre à la Libération de Lyon, puis des Vosges et de l’Alsace. Décoré le 27 janvier 1945 de la Croix de guerre avec palme par le Général De Gaulle, il fut démobilisé le 25 août 1945. En mai 1947 il fut décoré de la Médaille de la Résistance française et le 18 décembre de la Médaille commémorative des Services volontaires de la France Libre.
En 1946 Antonio Sanchez s’installa à Richebourg où il allait travailler comme vacher dans une ferme jusqu’à l’automne 1948. Puis il s’installa à Melun où il allait travailler dans une usine de radiateurs jusqu’à sa retraite.
Ce n’est qu’en 1957 que sa compagne Carmen put venir le voir en France et en 1970 qu’il put pour la première fois aller voir sa fille lors d’un voyage à Cala.
Au printemps 1988 Antonio Sanchez Pérez rentrait définitivement à Cala où il devait décéder 6 mois plus tard le 4 octobre.