Militant du syndicat manufacturier CNT de Barcelone, Juan Montserrat Ripoll avait dû, lors de la dictature de Primo de Rivera, s’exiler en France où en 1926 il participa au congés anarchiste tenu à Marseille.

Revenu en Espagne lors de la proclamation de la République, il fut le délégué de la CNT du textile au congrès de la CNT tenu à Madrid au théâtre du conservatoire. Orateur de divers meetings, il fut emprisonné en septembre 1932. Lors du congrès de Saragosse en mai 1936, il participa avec Garcia Oliver et R. Sanz à l’élaboration par le syndicat du textile dont il était alors le président, de la motion sur le communisme libertaire.

Dès le coup d’État franquiste de juillet 1936, il appuya les thèses d’Abad de Santillan et proposa à Garcia Oliver de s’emparer de l’or de la Banque d’Espagne et de la transférer à Barcelone. En septembre 1936, avec Martinez Prieto, J. Lopez et D. Torres il signa la motion de la région du Levant demandant l’entrée de la CNT au gouvernement.

Passé en France lors de la Retirada, il parvint ensuite à s’embarquer pour le Mexique où il s’opposa aux thèses de Garcia Oliver. En 1952 il était le secrétaire de la délégation de la CNT au Mexique, collabora à Solidaridad obrera (Mexico) et en 1958 fut l’un des rapporteurs de cette même délégation. Il se serait ensuite "embourgeoisé" et aurait cessé de militer.