German Millan Vives avait adhéré très jeune à la section des maçons du syndicat CNT de la construction de Barcelone où pendant la dictature de Martinez Anido et Arlegui, il fut victime de persécutions et emprisonné à plusieurs reprises. Puis pour échapper à la répression, il était allé en Andalousie à Grenade où il fut arrêté et emprisonné une année. A sa libération il revenait à Barcelone où, mis sur une liste noire patronale, il ne pouvait plus travailler. Avec l’aide de compagnons de la marine marchande, il s’embarquait alors pour les Amériques où il allait travailler à Cuna, au Venezuela puis au Brésil.
Revenu à Barcelone, sans doute après la proclamation de la République, il fut lors de la révolution, nommé délégué technique de la junte du syndicat de la construction, poste qu’il occupa jusqu’à la fin de la guerre.
Passé en France lors de la Retirada, il fut interné dans divers camps puis enrôlé dans les compagnies de travailleurs étrangers. Après la Libération il continua de militer à la CNT en exil notamment à Marseille. Il fut également membre du Spanish Refugee Aid fondé à New York par Nancy Mac Donald en 1953.
En 1955 il émigra en Amérique latine, en Uruguay puis au Brésil avant de revenir en France.
Après sa retraite, il fut admis à la maison de retraite Beau Séjour de Hyères et y milita à la FL-CNT jusqu’à son décès en février 1976. En 1974, lorsque ses frères résidant à Barcelone, l’avaient invité à revenir, il avait refusé préférant mourir que revenir en Espagne tant que le dictateur et bourreau était encore vivant.