Fils deCarlos Moles García et María Castañer Royo, Joaquin Moles Castañer avait commencé à militer très jeune à la FAI et à la CNT de la comarcale de Valderrobres (Teruel). En 1926 il collaborait depuis Tocina au journal Despertad (Vigo). Suite à sa participation en 1933 à la proclamation du communisme libertaire à Mas de las Matas, il avait été arrêté et condamné à 20 ans de prison. Remis en liberté du pénitencier de Santoña, suite à la victoire du Front populaire en février 1936 et à l’amnistie, il retourna à Mas de las Matas.
Après l’occupation du village par les franquistes en juillet 1936, il parvint avec son frère à gagner les lignes républicaines et, en route, rencontra les milices confédérales venant de Catalogne et tous deux s’y intégrèrent. Après la militarisation, il fut, semble-t-il, membre de la 25e Division et fut blessé au front à une jambe.
Passé en France lors de la Retirada, il fut interné dans divers camps puis s’installa par la suite à Montauban, 136 Faubourg Toulousain, où, à la Libération il milita à la FL-CNT et fut à l’automne 1945 l’un des réorganisateurs des compagnons de Las de las Matas en exil. Quelques années avant sa mort, il avait confié à un compagnon plus de 2600 francs, qui, après son décès le 4 août 1979, furent, comme il l’avait voulu, remis à la CNT.