Militant actif de la FORA et collaborateur de La Protesta, Antonio Rizzo fut l’administrateur de l’hebdomadaire La Antorcha (Buenos Aires, 1921-1932, au moins 311 numéros) dont les principaux collaborateurs étaient Rodolfo Gonzalez Pacheco, Teodoro Antilli, Alberto S. Bianchi, Simplicio de la Fuente et Horacio Badaraco et qui fut notamment très actif lors des campagnes de soutien en faveur de S. Radowitzky et contre l’extradition de Durruti, Ascaso et Jover. Proche de la tendance des anarchistes expropriateurs et notamment de S. Di Giovanni, le journal avait entamé une violente polémique avec La Protesta lorsque ce dernier organe avait commencé à condamner toute action violente.

Rizzo avait été semble-t-il déporté à Ushuaia dans les années 1920. A son retour d’Ushuaia en 1931 il s’occupa du Comité de soutien aux prisonniers (Comite pro presos sociales) et alla notamment avec sa compagne Juana très régulièrement visiter les prisons et notamment celle de Villa Devoto où des dizaines de compagnons attendaient d’être déportés par le dictateur Uriburu, pour leur apporter vêtements et nourritures et, cachés dans les coutures de valises, divers documents et informations dont les prisonniers étaient privés.

Il fut également un collaborateur régulier du mensuel La Obra (Buenos Aires, avril 1936-décembre 1952, au moins 83 numéros), En 1948 il fut délégué au congrès anarchiste national et fut également très actif au Comité de relations internationales anarchistes (CRIA). Après la chute du péronisme il continua de participer avec Naso et Aquiliono M. Lopez à l’édition de La Protesta (Buenos Aires).

Antonio Rizzo est mort en 1973, quelques jours avant la mort de sa compagne Juana…