Fiché comme anarchiste militant, Mathias Unterwald, marié en 1884 à Marie Levasseur et père d’un enfant, avait été condamné en décembre 1893 à 6 jours de prison pour « outrages à agent ». Le 1er janvier 1894, comme Bondoin, la femme Catineau et Montperrin, il fut l’objet d’une perquisition où furent saisis divers documents anarchistes ce qui lui valut d’être inculpé « d’affiliation à une société de malfaiteurs ». Il était en étroit contact avec le compagnon Martinet de Sainte-Savine. En 1895 il résidait à Sainte-Savine au 1 rue de l’École Normale, qu’il avait quitté pour Troyes en janvier 1896. En janvier 1897 il avait été l’organisateur à Sainte-Savine d’une réunion contre la répression en Espagne à laquelle avaient assisté une trentaine de personnes et où les compagnons Dietrich et Paul Martinet avaient également pris la parole pour dénoncer le clergé et le cléricalisme. Il était alors qualifié « d’anarchiste dangereux ». Il aurait ensuite disparu de Troyes où il aurait laissé une dette de 300 ou 400 fr pour gagner Romilly (Somme) où il aurait travaillé comme ajusteur mécanicien dans une bonneterie, puis, en février 1898 de partir pour Roubaix.