En septembre 1898 la gendarmerie de Langres (Haute-Marne) signalait le départ pour Dijon de l’anarchiste Paul Jacquemin, accompagné par l’ouvrier marbrier et artiste lyrique Gabriel Trégis (né le 6 juin 1867 à Lyon) qui venait d’être libéré de la prison de Claurvaux. Tous deux, voyageant à pieds, se produisaient dans les cafés de la région.
Au début des années 1900 il circulait en Meurthe-et-Moselle et avait semble-t-il, pour compagne Henriette Louviot, marchande ambulante à Nancy. Il figurait en 1903 sur l’état vert des anarchistes et était à cette époque en Haute-Marne où il vendait des chansons qu’il interprétait à la guitare sur les marchés et les cafés de la région. Selon la gendarmerie qui le surveillait étroitement il n’avait pas fait de propagande ni à Chaumont, ni à Langres, ni à Boubonne les Bains. Il était ensuite parti vers Dijon.