Emilio Mañez Zaragoza, qui avait fait son service militaire en Afrique, était lié en 1936 au groupe Nosostros principal constituant du Comité de défense de la CNT-FAI à Barcelone. Lors de la résistance au coup d’État franquiste, c’est lui qui, au domicile d’Antonio Ortiz Ramirez, avait monté le 18 juillet 1936 une mitrailleuse récupérée par les compagnons. Il participa vraisemblablement ensuite à la Colonne Sur-Ebro d’Antonio Ortiz sur le front d’Aragon.
Au printemps 1938 il était lieutenant adjoint à l’état major de la 24e Divison d’Antonio Ortiz. Suite à des rumeurs d’élimination par les staliniens d’Ortiz et de ses compagnons, Emilio Mañez Zaragoza avait fait partie, avec notamment Joaquin Ascaso (voir ce nom), A. Ortiz, Valeriano Gordo, Martin Terrer et Jacinto Santaflorentina, du groupe qui était passé en France par le col de Boet, près d’Andorre. Interrogé avec ses compagnons par le 2e Bureau à Foix, il avait été ensuite assigné à résidence à Nevers (Nièvre). Le gouvernement républicain espagnol avait demandé son extradition comme celle de ses compagnons.