Gines Lindon avait dû quitter très jeune Lorca pour aller à Barcelone à la recherche de travail. Il y adhéra rapidement à la CNT au syndicat de la construction. Pendant la dictature de Primo de Rivera et pour échapper à la répression il avait dû s’exiler en France dont il revint en 1931 lors de la proclamation de la République et s’installa alors à Figueras.
Dès le début du coup d’État franquiste de juillet 1936, il s’enrôla avec un groupe de compagnons de la région dans la Colonne Durruti où il allat combattre sur le front d’Aragon puis de Madrid. Il fut ensuite soldat dans la 26e Division (Durruti) jusqu’à la Retirada où il passa en France et fut interné au camp de Saint-Cyprien. Libéré au bout de 10 mois, il parvint à rejoindre alors sa compagne Maria à Belarga (Hérault). Il y fut à la Libération l’un des organisateurs de la FL-CNT. Il milita par la suite à la FL de Montpellier. Victime d’un malaise en octobre 1973, Gines Lindon est décédé à Belarga le 25 décembre 1973.