Entre 1887 et 1891 Gilbert Panas, ancien gendarme, avait été condamné à plusieurs reprises à des amendes pour « violences”, “coups et blessures » et « outrages à employé d’octroi » Fiché comme anarchiste « dangereux », Gilbert Panas résidait avec sa femme au 22 rue de l’Indépendance à Sainte-Savine. Tout au long des années 1890 il fit souvent des allez et retours entre Sainte-Savine et Geraudot dans le canton de Piney (Aube) dont était originaire sa compagne, où il travaillait dans les fermes de la région. En 1889 et à l’été 1893 il fut candidat abstentionniste à Troyes aux élections législatives.
En novembre 1893, comme plusieurs militants de la région, il fut l’objet d’une perquisition à son domicile 22 rue de l’Indépendance à Sainte-Savine, pour retrouver des engins explosifs ou des écrits concernant des attentats ; la police y avait saisi divers exemplaires de La Révolte, du Pére Peinard et une affiche du Père peinard. Puis il avait quitté la localité avant de revenir à Sainte-Savine en 1897.