Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

MAUDUIT, Edmond, Charles

Né le 11 septembre 1862 à Lille — Lille (Nord) — Troyes (Aube)
Article mis en ligne le 3 janvier 2016
dernière modification le 6 août 2024

par ps

Edmond Mauduit était membre du groupe Les Forçats de Lille où il demeura 45 rue de Valenciennes puis 51 rue Philippe de Commines où Léinie Lagneux tenait un hôtel meublé et un début de boissons où se réunissaient les compagnons. Fin 1892 il diffusait la brochure La dynamite et l’anarchie, puis début 1893 Dynamite et Panama, éditées par le groupe.

A l’automne1893 il avait été emprisonné avec notamment Massoubre, Briens et Placide Catineau pour « fabrication de fausse monnaie » et, en décembre, avait tenté en vain de s’évader de la prison de Troyes avec Catineau et Massoubre. A cette époque il demeurait 43 rue de la Plaine à Lille et, selon un indicateur, était « très gravement malade de la poitrine et selon toute apparence très près de sa fin ».

Il avait pour compagne Madeleine Désirée Drouin (née vers 1873) qui fut libérée de la prison de Bar sur Seine en août 1893 et fut hébergée à Troyes par la femme Catineau puis par Unterwald, travailla comme surveillante dans une bonneterie de Sainte-Savine et était dite par la police « de mœurs légères ». En janvier 1894, comme la femme Catineau et les compagnons Unterwald et Montperrin, elle fut l’objet d’une perquisition où la police avait saisi divers écrits anarchistes.

En 1895 Mauduit était l’un des diffuseurs à Lille des Temps nouveaux, ce qui lui valut à l’automne d’être arrêté et perquisitionné.

Fin septembre ou début octobre 1896, il avait été arrêté le jour de l’enterrement à Roubaix du compagnon Louis Legrand, où il avait prononcé un discours se terminant par « Vive la Sociale ! Vive l’Anarchie ! ». Les compagnons de Roubaix avaient alors versé 10 francs au profit de ses enfants. Les Temps nouveaux, auxquels Legrand avait laissé une somme de 27 francs, en avaient également soustrait 5 au profit de ses enfants.

Le 6 novembre 1903, les compagnons de Lille et des environs organisaient une soirée à son bénéfice.


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