Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GRASSER, Martin « Le BOUC »

Né en 1857 à Schoppersof (Bavière) — Tailleur d’habits — Lausanne (Suisse)
Article mis en ligne le 19 janvier 2016
dernière modification le 5 août 2024

par Gianpiero Bottinelli, ps

Martoin Glasser, qui selon la police française était surnommé Le Bouc, avait été expulsé de Suisse le 8 septembre 1885 par arrêté du Conseil fédéral : « considérant que l’enquête a établi les faits suivants.
De nombreux exemplaires d’une proclamation imprimée ont été déposés et jetés dans les rues de Glaris dans la nuit du 20 août 1885 et dans les rues de Lausanne dans celle du 23/24 du même mois. Cette proclamation, signée Un groupe secret d’anarchistes suisses, est adressée aux compagnons suisses. Elle prêche le renversement violent de l’ordre établi et recommande en guise de conclusion l’anéantissement des autorités et de toute la classe des exploiteurs.
Cette proclamation aurait dû être remise partout le même jour (20 août) aux sociétés du Grütli et cercles ouvriers de la Suisse. Elle a été envoyée selon toute probabilité de Paris en Suisse. Martin Grasser a reçu une assez grande quantité. Il en a adressé plus de 100 exemplaires à Winterthur, en faisant en même temps savoir par lettre au nommé Maximilien Mayer, y domicilié, quand et comment la distribution devait en avoir lieu. Grasser en a aussi remis, suivant ses propres aveux, quelques exemplaires à François Nuska, Martin Glaser, à Zürich, qui se déclare ouvertement anarchiste, en possédait également 82 exemplaires. Il est évident que tous ces individus ont, relativement à la proclamation, déployé de l’activité, et qu’ils sont unis ensemble dans le but d’accroître et de réaliser les idées anarchistes. Il en est tout particulièrement de même d’Arnold Mrña, qui passe pour un des compagnons les plus marquants, les plus actifs. Il a fait jadis partie du comité du cercle anarchiste Slován ;
considérant que les étrangers susnommés abusent du séjour qui leur a été accordé, en usurpant le nom de Suisses pour compromettre la sûreté intérieure et extérieure de la Suisse par le renversement violent et criminel de l’ordre public…
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