Émile Abdon demeurait avec son père,Théophile, Alfred, (lithographe) au 34 quai du port. Sa mère s’appelait Marie, Philomène Carbonel et était tailleuse.
Membre du groupe de Jeunesses anarchistes La Jeunesse internationale, en 1891, il était signalé très rapidement comme « un des plus déterminés et des plus violents », ce qui lui valut d’être inscrit en mars 1892 sur la liste des anarchistes les plus dangereux. Ce groupe, selon la police, était exclusivement formé de jeunes gens qui se donnèrent pour but de travailler, « avec toute l’énergie dont ils sont capables », à l’avènement de l’anarchie. Sous le nom d’Emile Ablond il tenait des permanences au bar de la Dégustation, quai du Port, où il pouvait remettre aux compagnons les brochures et la propagande reçues par l’intermédiaire de La Révolte.
Début 1891 c’est lui qui avait été soupçonné par la police d’avoir fait imprimer à Marseille le placard Aux Conscrits dont sous le nom de Langouin il aurait été l’un des signataires. En 1893 et 1894 son domicile, 114 rue Bergère, était perquisitionné à plusieurs reprises Il était alors célibataire.
Sans doute découragé, il s’écartait du mouvement et était rayé des États le 1 décembre 1896. Sa notice mentionne qu’il est décédé sans autre précision.