Venant du Brésil, François Guigonis s’était installé à Nice en juin 1891. Propagandiste actif, il aurait été surnommé Ravachol.
François Guigonis, figurait en décembre 1893 sur une liste d’anarchistes étrangers résidant à Nice. Selon la police il était le correspondant des groupes italiens en France et était proche d’Albert Zibelin. Le 1er janvier 1894, comme une quinzaine de compagnons surtout italiens de Nice, il avait été poursuivi pour « association de malfaiteurs ». Lors de la perquisition à son domicile, 1 rue Emmanuel Philibert, la police avait saisi de nombreux numéros du Père Peinard et de La Révolte et une lettre envoyée en mai 1894 de Barcelone par H. Riemer destinée à sa compagne que Guigonis hébergeait. Dans une chambre qu’il louait à deux militaires, la police avait également saisi la brochure Le Conseil de révision de L. Tolstoi. Dans une autre chambre louée à Victor Jolade, électricien de 34 ans né à Vaour (Tarn) avaient été trouvés plusieurs numéros du Père Peinard, La Révolte, Sempre Avanti et de nombreuses brochures. Il fut relâché après avoir bénéficié d’un non-lieu.
Le journal Les Temps nouveaux (26 octobre 1895) annonçait son décès à Roquebrillière.