Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

JACQUART, Albert, Ernest

Né le 6 juillet 1880 à Basseville (Seine-et-Marne) — Chauffeur d’auto ; ouvrier en voiture — FRC — CGT — Levallois-Perret (Hauts-de-Seine)
Article mis en ligne le 8 avril 2016
dernière modification le 7 janvier 2025

par Guillaume Davranche, ps

Militant du syndicat CGT des chauffeurs d’auto, Albert Jacquart avait été en mai 1907 l’un des 100 signataires de l’affiche antimilitariste Aux Sodats, mais il n’avait pas été poursuivi.

En juillet 1908, suite à une bagarre avec des policiers survenue le 14 juillet au restaurant coopératif La Solidarité, rue Guersant (Paris 17e), il fut impliqué avec Maurice Girard dans l’affaire Girard-Jacquart. Le 19 août il fut condamné par défaut à 2 ans de prison pour « coups et blessures à un commissaire de police », peine ramenée à 3 mois le 21 octobre en appel.
Les deux compagnons furent alors défendus par la Ligue des droits de l’homme, Anatole France, René de Mrmande et le Comité de Défense sociale (CDS). Début janvier 1909, dans un premier appel du CDS signé par Grégoire Banghardt, Julien Churin, Antoine Chassaing, Henri Clergeot, François Coupat, Albert Dureau, Grandjouan, E. Guillot, Laisne, R. de Marmande Eugène Peronnet et Aimé Ravard, une campagne était lancée sur le theme “un crime judiciaire”. Quelques jours plus tard les mêmes signataires publiaient l’affiche « Aux magistrats indignes » (reproduite in Les Temps nouveaux, 30 janvier 1909).
Le 20 janvier 1909 le CDS, avec le syndicat des cochers et chauffeurs, organisa à l’occasion de cette affaire la première manifestation en automobile tenue en France où 25 voitures avec des pancartes (Affaire Girard Jacquard — Deux innocents condamnés — Une infamie judiciaire) défilèrent du quai des Tuileries à la place de la République en jetant des paquets de tracts à la volée. Maurice Girard comme Jacquart furent libérés lors de l’audience du 3 février suivant où les mensonges de la police avaient été démontrés.

Au printemps 1910, il fut membre du Comité révolutionnaire antiparlementaire (voir Grandjouan) et participa à sa campagne.

Le 24 mars 1910, il fut parmi les 16 signataires de l’affiche À bas Biribi imprimée par le CDS pour réclamer justice dans l’affaire Aernoult-Rousset. Les 16 comparurent aux assises le 4 juillet et furent acquittés.

En août 1911, il travaillait comme ouvrier carrossier chez Parserat & Radiguet, au 127, rue Michel-Bizot, à Paris. Il habitait alors au 6, rue Gravel, à Levallois-Perret, avec les deux frères Alexandre et Maurice Girard, et militait à la Fédération révolutionnaire communiste (FRC).


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