Fils d’un manœuvre, ouvrier mouleur, Arsène Lejeune, qui demeurait 105 rue du Port à Auxerre, était au début des années 1910 l’un des animateurs de la CGT et de la Bourse du travail locale où il propageait l’antimilitarisme et l’action directe. En 1911 il était membre de la commission du Pioupiou de l’Yonne et avait été l’un des organisateurs de la Fédération socialiste révolutionnaire de l’Yonne qui regroupait les socialistes, révolutionnaires et anarchistes opposés à tous les partis politiques.

Après la Première Guerre mondiale, il fut domicilié à Argenteuil (Seine-et-Oise), où il fut un des onze candidats de la liste libertaire de Seine-et-Oise présentée aux élections législatives de 1924 par Pierre Le Meillour. Elle comprenait : Le Meillour Pierre, chaudronnier à Carrière-sur-Seine ; Loison Ernest, fraiseur à Bezons ; Reimeringer Georges, outilleur à Carrières-sur-Seine ; Lachaume Georges, ajusteur à la Garenne-Colombes ; Bournier Gabriel, chaudronnier à Argenteuil ; Gillot Jean, maçon à Bezons ; Gauvelet Henri, maçon à Bezons ; Lejeune Arsène, mouleur à Argenteuil ; Guillemette Fernand, chaudronnier à Bezons ; Rasser Émile, mécanicien à Bezons ; Riberolle Antoine, tourneur à Bezons.

Il était, en 1930, un des dirigeants du syndicat unitaire de la Métallurgie de la commune (Voir Géral Paul). On ne sait pas s’il avait gardé ses sympathies libertaires.

Il pourrait y avoir identité avec l’un des Lejeune (père et fils) qui vers 1928 étaient membres de la commission administrative de la CGTSR.

Marié en 1902 à Saint-Nazaire, Arsène Lejeune mourut le 5 juin 1949 à Argenteuil.