Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

DUFLOU, Maurice, Henri, Hector (ou Victor)

Né le 25 juin 1885 (ou 1886) à Hazelbrouck (Nord) — mort le 30 octobre 1951 — Ouvrier typographe — Paris
Article mis en ligne le 17 mars 2007
dernière modification le 8 août 2024

par R.D.

Maurice Duflou (parfois orthograpfié Duflon), qui le 26 octobre 1905 avait été condamné à Lille à 3 mois avec surcis poir « vol », fut à partir d’octobre 1908 le gérant, puis en 1909 l’administrateur de L’Anarchie. Vivant avec Marie Kesteman, il avait été exempté de service militaire pour “surdité”

Il aurait été candidat abstentionniste dans le quartier de Clignancourt lors des élections municipales en 1908.

Typographe aux « Causeries populaires » de la rue du Chevalier de la Barre où il demeurait, il avait, semble-t-il, été surpris en train de subtilier des caractères d’imprimerie, avait été exclu du groupe et avait rejoint en 1909 le groupe de Paraf Javal entré en conflit avec les Causeries. il avait été accusé en 1910 dans les colonnes de L’Anarchie d’avoir tenté, accompagné de Paraf Javal et d’une vingtaine de ses amis, de subtiliser le 8 mai 1910 tout le matériel d’impression des Causeries pour le donner au Groupe des Etudes scientifiques de Paraf-Javal. Au cours de cette expédition, il y avait eu un échange de coups de feu blessant Dubois et mortellement Louis Sagnol du grroupe de Paraf Javal et plusieurs membres des Causeries avaient été arrêtés. Le 14 juin suivant, ; à la demande de Duflou, un huissier s’était présenté au local des Causeries afin dy récupérer des objets lui appartenant. Lorulot qui avait vivement protesté avaut consenti à laisser enlever quelques vêtements et ustensiles de cuisine, mais ’était opposé à la saisie du mobilier qui selon lui appartenait à Jacques Long, Boulanger et une dame Rey. Les objets réclamés avaient été placés sous scellés en attendant une nouvelle ordonnance de référé. Parallèlement une plainte contre lui, pour “vol et violation de domicile” avait été déposée par compagnons des Causeries.

Dans une lettre datée de septembre 1912, Lorulot l’accusa d’avoir saboté et revendu pour rien ce matériel d’imprimerie (cf. Fonds Armand, IFHS).

En tous cas Maurice Duflou, qui s’était installé comme imprimeur 11 rie de l’Abbé Grégoire, apparaissait comme l’imprimeur à partir de décembre 1911 du Bulletin du groupe d’Etudes scientifiques (Paris, 92 numéros du 15 juin 1910 à avril 1919). En 1913 il était l’imprimeur gérant de L’Ami de la vérité (Paris, 10 numéros du 15 avril 1913 à janvier 1914), journal créé par Paraf-Javal pour défendre Henri Marx, un capitaine rayé des cadres de l’armée le 21 septembre 1912, et présenté comme un second Dreyfus. Lors de la guerre, sa position d’exempté du service militaire avait été maintenue en décembre 1914.

En 1915 il était le gérant administrateur, imprimeur et rédacteur de la revue mensuelle Le Glas tirée à 2.000 exemplaires, fondée par le groupe des études scientifiques (ex groupe des Amis de la pensée libre fondé en 1908 par Paraf Javal) et où il défendait les positions d’Union sacrée.

En 1920 il était parti de Paris et avait été inscrit sur une liste d’anarchistes disparus du département de la Seine.

A la fin des années 1920 il fut l’éditeur de textes de Renée Dunan, une militante anarchiste et féministe auteure sous divers pseudonymes de romans érotiques.

Maurice Duflou est décédé le 30 octobre 1951 à Paris.


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