Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

PANIAGUA, José, Eugenio, Ramon

Né le 12 février 1914 à Almeria — mort le 2 août 1985 — MLE — FEDIP — CNT — Catalogne — Gironde
Article mis en ligne le 4 octobre 2016
dernière modification le 23 juillet 2024

par R.D.
José Paniagua

Au moment du coup d’État franquiste de juillet 1936 José Paniagua effectuait son serivice militaire à Mallorque et était parvenu à gagner Barcelone. Il fut membre — avec entre autres Pablo Ruiz, Hortensia Gomez et José Alba — du Comité de guerre de la IVe Agrupación de Gelsa (Saragosse) de la Colonne Durruti. En mars 1937, lors de sa fondation, il avait été nommé trésorier de l’association Los Amigos de Durruti.

Passé en France lors de la Retirada, il avait été, semble-t-il, interné au camp du Vernet d’Ariège. Il participa pendant l’Occupation à la Résistance notamment en contact avec le réseau “Castille”. Arrêté lors d’une rencontre avec des membres de ce réseau il fut interné pendant 4 mois à la cellule 123 du Fort du Hâ (Bordeaux), transféré au camp de Compiègne vers l’automne 1943 et fut déporté à Neuengamme — où il fit partie avec Salvador Raja Garcia et Ernesto Baulo entre autres du Kommando de la “cité industrielle” de Watenstedt-Salzgitter où les déportés transportaient des barres de fer destinées à être fondues pour faire des obus à l’usine Hermann Goering.
Après le bombardement du 6 janvier 1945 qui avait détruit l’usine, il fit partie du convoi de déportés qui à pied et sous les coups furent transférés au camp de Ravensbruck où ils arrivèrent début avril et furent libérés par les russes le 30 avril.
Rapatrié en France le 2 juillet 1945 après la libération du camp, José Panagua, qui était le beau frère de Liberto Rodenas, s’était installé en Gironde après une hospitalisation à Bichat.

Au début des années 1960 il était membre du comité départemental de la Gironde de la Fédération espagnole des déportés et internés politiques (FEDIP). Il avait été délégué au 3e congrès national de la FEDIP (30 octobre — 1er novembre 1965) où il avait notamment participé à l’élaboration de la motion sur le journal Hispania avec entre autres Victor Egea, José Bailia, Fernando Moiset, Fernando Messaguer et Roque Llop.

Lors du VIIe congrès de la FEDIP tenu à Lyon les 22-24 mai 1981, il avait été nommé à la commission des conflits aux cotés de Romero Santiesteban et Antonio Godino.

José Paniagua est décédé le 2 août 1985 à Virelade (Gironde).

Sa compagne, Mari Porta (née le 1er novembre 1913 à Bessans, Hérault), qui toute sa vie resta fidèle à ses idéaux de justice sociale, était décédée le 1er avril 1980 à Virelade (Gironde).


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