Luigi Perego était membre au début des années 1890 d’un groupe anarchiste à Milan. En août 1893, pour avoir très activement participé aux manifestations de protestation contre les émeutes anti italiennes d’Aigues-Mortes, il fut arrêté avec Francesco Cafassi Angelo Loda et d’autres ; la police perquisitionna son domicile où furent saisis des caractères typographiques « provenant d’un vol » et un sachet de poudre pouvant servir çà faire de la fausse monnaie, ce qui lui valut une condamnation à 50 jours de prison. En mars 1894 il fut arrêté pour avoi participé à une réunion de propagande de Gori et Cafassi au cercle Il Risveglio. Le 8 septembre 1894, avec Raffaele Petrali, Carlo Chignola et Aristide Gerosa, il était allé à Lugano pour y rencontrer Gori et d’autres compagnons expatriés. Peu après il fut arrêté à Porta Venezia pour avoir été trouvé porteur des chansons Il canto dei minatori de Gori et de Marsigliese dei lavatori (la Marseillaise des travailleurs), de portraits de Garibaldi et Carlo Cattaneo et d’un texte sur Caserio, ce qui lui valut d’être condamné à 30 jours de prison.

Début 1895 il émigrait à Bellinzone (Tessin) et en octobre 1896 participait à une souscription en faveur des prisonniers politiques. En 1897 il rentrait en Italie pour y faire son service militaire. Après sa démobilisation il résida alternativement à Milan et Bellizone et y travailla comme typographe. En 1904, appelé pour une période militaire, il gagnait Trente et en septembre disparaissait avant d’émigrer en 1909 en Argentine. En 1931 il venait en Italie à Trieste pour y visiter des parents de sa femme puis retournait en Argentine. Il figurait encore en 1941 sur des fichiers policiers.