Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

AMADEI, Luigi

Né le 30 septembre 1882 à Massa Lombarda (Ravenne) — mort le 16 juin 1965 — Porteur — Massa Lombarda (Émilie Romagne)
Article mis en ligne le 29 janvier 2017
dernière modification le 23 juillet 2024

par R.D.

C’est pendant le très dur hiver 1896-97 que Luigi Amadei, à peine âgé de 14 ans avait été condamné pour la première fois à 15 jours puis à 3 jours de prison pour des vols effectués à la campagne pour ne pas mourir de faim. Il commença à fréquenter très tôt des compagnons anarchistes et socialistes révolutionnaires et fut initié à l’anarchisme par Teodorico Cornacchia. Membre du groupe anarchiste, de la société ouvrière de secours mutuel, de la coopérative agricole, de la Ligue socialiste anarchiste des ouvriers agricoles, et de la fanfare ouvrière, il participa à toutes les initiatives libertaires ce qui lui valut de nombreuses condamnations.A l’hiver 1903 il fut condamné à 5 Lires d’amende pour « ivresse ». En mars 1904 il subissait une nouvelle condamnation à 3 mois et 5 jours de prison pour « cris séditieux, outrages et rebellions aux carabiniers”, puis en mai de la même année à 30 jours de prison pour « cris séditieux » dans un Théâtre, condamnation suivie le 15 juin suivant d’une nouvelle peine de 20 jours de prison pour « incitation à la grève » avec une vingtaine d’autres compagnons.

Le 4 novembre 1905 il participa au congrès régional anarchiste de Romagne qui se tint à Massa Lombarda. Jusqu’à 1916 il fut considéré par la police comme « l’un des éléments les plus dangereux » de la région, avant d’être signalé en 1918 comme « socialiste non dangereux ». Le 1er juin 1921 il fut condamné à 20 jours de réclusion pour « port d’armes » et de nouveau considéré comme « dangereux pour la sécurité de l’État ». En 1928 il fut inscrit sur la liste de subversifs à arrêter dans des circonstances particulières, et se vit attribuer en mai 1929 une carte d’identité spéciale réservée aux opposants au régime. Il continuait à cette époque de fréquenter des vieux compagnons et le le 17 novembre 1929 à Massa Lombarda avec un autre compagnon, Ferdinando Bassi, avait agressé le milicien fasciste Cesare Amadei qui n’était autre que son frère. Il fut alors condamné à 5 ans de confinat à Lipari. Libéré en novembre 1932, suite à l’amnistie célébrant le dixième anniversaire de la Marche sur Rome, il retourna à Massa Lombarda où il continua d’être soumis à surveillance.

En février 1938, avec trois autres compagnons, il participait à un affrontement physique avec deux fascistes, ce qui lui valait d’être envoyé au confinat de Tremiti dont il fut libéré en janvier 1939 et assigné à résidence à Massa Lombarda.

Luigi Amadei est décédé à Massa. Lombarda le 16 juin 1965.


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