Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GUILLON, Paul, Octave

Né à Saint-Quentin les Marais le 20 février 1870 — Vitry-le-François (Marne) — Paris
Article mis en ligne le 26 juin 2017
dernière modification le 19 juillet 2024

par R.D.

Abandonné très jeune par son père, un gendarme, et après des études au lycée de Reims, Paul Guillon était venu à Paris où il avait été employé chez un négociant en articles de chasse jusqu’en novembre 1887, puis portefaix aux halles et colporteur de journaux. A la fin des années 1880 il avait été inscrit sur les listes d’anarchistes.

Vers 1888 il s’était engagé dans un régiment de ligne, puis avait contracté un réengagement au 146e régiment d’infanterie à Toul comme sergent. Bien que noté comme bon sous officier, il fut signalé comme professant parois des idées anarchistes. En juin 1895, par l’intermédiaire de sa maitresse Marie Larant, il se fit expédier un colis de brochures et journaux anarchistes par Jean Grave. Le colis fut intercepté et Guillon arrêté avec un autre soldat, François Dubois. Tous deux prétendirent avoir seulement voulu s’instruire et n’avoir jamais fait de propagande au régiment. Les autorités avaient également saisi plusieurs billets écrits à Guillon par Grave, Sébastien Faure — auquel il avait notamment écrit pour contribuer à la mesure de ses moyens à l’éducation de la fille de Vaillant —, le libraire Achille Leroy, Léon Parsons de Marseille auquel il avait demandé un abonnement à L’œuvre sociale, Hautstont de Bruxelles, Hamon et l’étudiant en médecine Gaston Harvard avec lequel Dubois était aussi en correspondance. La plupart de ces billets étaient des réponses à des demandes d’envois de livres ou de brochures. Outre ces lettre, avaient également été trouvés dans la chambre de Guillon plusieurs journaux (Les Temps nouveaux auquel il était abonné depuis le 4 mai, son supplément littéraire, La Révolte, Le Père Peinard et Le Monde nouveau), une quarantaine de brochures socialistes et anarchistes et une trentaine de livres sur les mêmes thèmes.
Traduit devant un tribunal militaire, Guillon fut transféré le 11 septembre 1895 aux Compagnies de discipline.

Radié du contrôle des anarchistes en 1902, il résidait à Saint-Quentin les Marais depuis la fin de son service militaire et le commissaire avait noté qu’il n’y avait jamais fait de propagande.


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